Les deux problèmes des géants du numérique

Louis Chemineau, Tom Aubrée

L’internet moderne s’est centralisé autour de grands acteurs, souvent appelés, de manière non exhaustive GAFAM, initiales de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.

Ces acteurs ont imposé leur monopole en mettant à disposition des services gratuits. Ils génèrent ensuite de l’argent en monétisant les données de leur utilisateurs. Ce modèle est confortable pour l’utilisateur, à qui les dangers de ce modèle économique ne sont pas expliqués.

Les problèmes notables peuvent se résumer en deux points.

La vente des données

Le problème de la vente des données des utilisateurs, ainsi que les fuites potentielles et massives de ces données. L’intimité des utilisateurs se retrouve alors entre les mains de plusieurs entités, dont il n’a pas toujours connaissance. Cette intimité n’en est alors plus une, ce qui crée, à l’échelle individuelle, de nouveaux comportements non désirés.

D’une part, l’individu fait l’objet de profilages destinés à influencer son comportement par le truchement des publicités ciblées qui lui sont proposées. De plus, ce profil, dans les mains de fournisseurs de services, banques, assurances…, peut les encourager à proposer un service différent à l’individu, ou bien même à refuser de le servir.

D’autre part, entre les main d’acteurs étatiques, il peut permettre la mise en place d’ occultes systèmes de surveillance.

Enfin, sachant, de manière consciente ou non, que son intimité est violée, il apparaît chez l’individu une tendance à l’auto-censure. Ce dernier va alors, par exemple, s’interdire certaines recherches d’informations ou bien limiter l’expression de ses opinions, aussi bien de manière publique, que privée. À l’échelle de la société, on voit apparaître des phénomènes comme le refroidissement social, ainsi qu’une polarisation des débats.

Une économie étouffée

Les géants du numérique créent des systèmes fermés, empêchant l’émergence de solutions alternatives et bridant alors l’innovation. Ce monopole va donc étouffer l’activité économico-numérique d’autres régions du monde.

De plus, pour l’utilisateur, une dépendance numérique se créée envers le pays qui héberge ces sociétés. Plus précisément, trois conséquences majeures apparaissent.

Dans un premier temps, ce système est défavorable et injuste économiquement, pour les régions qui utilisent ces services. En effet, les bénéfices engrangés ne profitent qu’à une seule économie, celle qui encourage leurs monopoles, les USA. Dans un second temps, leurs monopoles offre à celui qui le détient le pouvoir politique de permettre à une ville, une région ou un pays de se servir de ses innovations. Dernièrement, ce même monopole ne dicte qu’une seule marche à suivre idéologique de par les contenus proposés et autorisés. Il ne dessine donc pas les contours d’une société inter-connectée et plurielle, plus que jamais nécessaire aujourd’hui.

En tant qu’État, société ou individu, il est important d’avoir à l’esprit les coûts cachés de l’utilisation des géants du numériques. Mais numérique ne rime pas qu’avec problématique. Certaines personnes refusent cette fatalité et fournissent un travail monumental pour entendre numérique rimer avec éthique.

Nous allons explorer, dans les articles suivants, et au travers de cas concrets, ces projets qui annoncent un futur numérique plus respectueux et collaboratif.

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